Cours magistral de Macroeconomie dynamique
Télécharger
Introduction
A. On étudie les causes et les modalités de la croissance économique. Une approche dynamique qui vise à rendre compte des modifications de l’économie, ainsi le temps devient une variable essentielle de l’analyse économique.
Dans le cas de la dynamique, on peut analyser une économie en évolution sur une longue période et généralement, dans ce cas, on substituera au niveau des variables les taux de croissance.
D’un autre côté, on peut étudier les adaptations d’une économie au divers déséquilibres, ce sont donc des modèles avec délais et décalages, et il n’y a pas nécessaire l’idée d’une évolution à long terme. C’est une analyse macroéconomique, c’est-à-dire que l’on va s’intéresser aux mouvements des variables globales, ou bien d’un agent représentatif.
On ne cherche pas à fonder le comportement des variables sur la rationalité des agents, contrairement à la microéconomie. « Le développement va de pair avec la transformation des structures démographiques, économiques et institutionnelles, donc incluant le changement de mentalité.
C’est donc la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croitre régulièrement et durablement son produit réel globale » François PERROUX La croissance est simplement un accroissement durable et irréversible des quantités économiques sur une longue période.
L’expansion est un accroissement temporaire et réversible de quantités économiques liées aux mouvements courts de la conjoncture. La croissance, on la mesure encore à l’aide du Produit Intérieur Brut avec toutes les limites de ce genre de mesure. Jusqu’en 1500, il y a stagnation de la population et du PIB. Entre 1500 et 1700, il y a eu une croissance de la population d’environ 0,2% par an et une croissance du PIB de 0,2% par an.
Ce qui compte, c’est la croissance du PIB par tête, qui est de 0,3%, déterminant la richesse et le confort de la population. Entre 1700 et 1820, on a un taux de croissance du PIB de 0,6% par an et de la population 0,9%. Entre 1820 et 1980, taux de croissance de la population 0,9% par an, et PIB 2,5% par an
- De -8.000 à 1500 : PIB : +0,2%, Population : +0,2%
- De 1700 à 1820 : PIB : +0,6%, Population : +0,9%
- De 1820 à 1980 : PIB : +0,9%, Population : +2,5%
Si on a un taux de croissance du PIB de 3,5%, le produit double en 21 ans, multiplié par 31 en 1 siècle et multiplié par 961 en 2 siècles. A 5%, doublement du produit tous les 15 ans, multiplié par 131 en 1 siècle et multiplié par 17.292 en 2 siècles.
Les crises, elles existent depuis les temps bibliques.
Elles sont principalement liées aux aléas climatiques et à leurs répercussions sur les récoltes.
Avec l’industrie et le capitalisme apparait un nouveau type de crise, les crises de surproduction, n’étant pas, elles, liées au climat. La crise s’exprime souvent par une contraction brutale de la production, une baisse générale des prix, une multiplication des faillites, une baisse généralisée des salaires et une montée des tensions sociales.
B. La fonction d’investissement Ce que l’on appelle l’investissement productif, c’est une demande de facteurs de production par les entreprises.
a. Rappel sur la fonction de production L’investissement peut être analysé à partir de la demande de facteurs par le producteur dans la théorie économique. Fonction de production : un facteur substituable
…
L’élasticité de substitution explique la sensibilité de la structure technique à la modification des coûts relatifs du travail et du capital.
A l’optimum, le TMS est égale au rapport des prix : Les rendements d’échelle peuvent être constants, croissant ou décroissant. ( ) ( )
Si , alors les rendements d’échelle sont constants
Si , alors les rendements d’échelle sont décroissants
Si , alors les rendements d’échelle sont croissants.
…
Chapitre I
Les premiers modèles de croissance
I. Le modèle de HARROD Extrait de 2 articles, un en 39, un autre en 49, notamment pour résoudre les problèmes liés à la crise de 29, ce modèle développe 2 axes : è Une préoccupation de court terme : L’ j ’ ’ ’ (Investissement désiré par HARROD). Ç à ’ ’ . O ’ ’ ’ et la demande è Une perspective de long terme : Egalité entre le ta ’ de croissance « naturel » A. Les hypothèses du modèle 1) L ’ à , où ’ ’ ’ y K y : 2) L ’ ’ Ex-post : Ex-ante : ( 1) ( 2) 3) C’ à y ’ ê , le prix fixe permet de régler le ’ ( h ) 4)
Les prévisions sont imparfaites : effectivement les entrepreneurs peuvent se tromper en calculant u ’ ’ e ex-ante 5) La population croît à un taux , qui est un taux exogène (le taux de croissance naturel) - Existe-t-il un équilibre de court terme ? Serait-il stable ? - Existe-t-il un équilibre de long terme ? Serait-il stable ? B. L ’HARROD
…
L’ j ô . L’ ’ ’ ; ils décident du volume de production future à ’ ’ h ’ ’ j . L ’ î ’ , ’ à ’ . I équilibre unique mais difficilement accessible et instable
1. Un taux de croissance garanti ; définition, existence, unicité Il y aura un équilibre dynamique de court terme si les prévisions des entrepreneurs sont . A ’ cient de capital et le taux de croissance sont ( ’ ) A ’ satisfaits et maintiennent indéfiniment le taux de croissance
…
Le déséquilibre étant la règle (pessimiste). Cela tient pour parti une rigidité des hypothèses : il ne suffirait pas de faire varier ces paramètres, il faudrait que ces variations ne soit ni incontrôlables, ni indépendantes.
II. Le modèle de DOMAR Ce modèle reprend ’ ’ ’ ’ sources en capital inhibe ce ’ ê . L ’ . A. Hypothèses E h ’ capaci ’ engagée à ’ ’ productif tout entier avec 1) La capacité de production potentiell ’ -à- ’ ê â à ’ h 2) E h ’ faut distinguer la capacité potentielle de production du nouvel équipement obtenu par ’ ’ ’ ’ avec 3) L’ ’ à ’ ’ ’ , ce qui signifie que la croissance peut être supérieure à la croissance de plein emploi.
4) La propension à épargner est constante et exogène.
B. Le modèle de DOMAR 1. Démonstration du modèle
…
Chapitre II Le progrès technique et la croissance L ’HARROD et SOLOW admettent un taux maximal de croissance qui est le ’ : Le taux de croissance de produit par tête est égal à 0.
L’ ’ productifs non cumulables, ’ -à- ’œ , qui fixe une limite au rythme de croissance réalisable. A mesure de ’ ’ ’ î ’ marginale j ’ ’ ’ -à-dire le capital par tête ; à ce moment-là, la croissance devient purement extensive.
I. Le progrès technique autonome A. Les définitions On appelle autonome h ’ à s générations de ’œ âge, ce qui est relativement contre-intuitif. Le progrès technique apparait dans ce cas comme une déformation de la fonction de production au cours du temps, on peut le représenter en le faisant apparaître dans la fonction de production : ( ) ( ( ) ( ) ) ’INADA ( ( ) ( ) ) ( ( ) ( ) ) P ’INADA ’ s forme réduite : ( ) ( ) ( ( ) ) ( ) ( ( ) ) Ce progrès technique peut prendre des formes différentes au sens des 3 économistes suivants h ’il prend - HICKS - HARROD - SOLOW
1. Le progrès technique au sens de HICKS Pour HICKS h î ’ : A ’ ’ ? Dans une mesure supérieure, inférieure ou égale à l’ ’ ? I ’ ’ y . On dira, en suivant HICKS, que pour h ’œ à son apparition, le TMS diminue, il économise le capital si, à son appariation, le TMS augmente, et reste neutre, si à son apparition, le TMS reste inchangé.
…
Une fois cette formule générale, on retrouve toutes les autres formules ! L’ h h Le reste du modèle reste inchangé. II. Progrès technique incorporé et modèles à générations de capital A. Le progrès technique incorporé J ’à ’ adaptée à la technologie la plus avancée. Donc le progrès technique apparaît comme une manne tombée du ciel. I h ’ ’ générations de capital donc il était incorporé dans les nouvelles machines au moment de leur œ ’ . O h ê ’ ement du remplacement de capital . A h ’ h œ à différentes, elles incorporent donc des techniques différentes qui furent les plus productives au œ ; donc il y a un double lien entre investissement total nouveau et progrès technique et entre durée de vie des machines et le progrès technique. En moyennant Ceteris paribus (toute chose étant égale par ailleurs) un raccourcissement de la vie des machines va accélérer h ’ h . C ’ ’homogénéité du capital (elle disparait) par que les machines conservent toujours la technologie de leur date de construction. I ’ h à ’ ’ odèle à génération de capital. Par conséquent, on ne peut pas agréger ces machines différentes en une mesure simple du capital. Le résultat est ’ y production totale sera la somme de toutes les productions des générations de capital en usage. ’ . Cette production dépend à la fois des machines installées en et encore disponible, on notera et enfin dépend du nombre de travailleurs employés en ’ , on notera , ça dépend également du progrès technique, noté apparu en et incorporé aux machines construites en .
…
Définition de progrès technique incorporé C h à ’ ’hy h ’h ’ bstituabilité capital/travail. Par exemple ’ h h ’ -à- dire le choix entre différents rapports capital/travail ; peut perdre toutes libertés de substitution une fois la machine ach . C’ -à-dire que chaque machine va fonctionner avec un ’ . O PUTTY-CLAY on ne peut plus modifier le . à ’ à un modèle PUTTY-PUTTY. Dans le dernier cas, on a le modèle CLAY-CLAY on ne peut pas substituer. B. Le modèle à génération de capital de JOHANSEN 1. Les hypothèses du modèle C’ CLA -CLAY. Un produit unique destiné à la consommation comme à ’ sement total est fabriqué avec du travail homogène et bien sûr avec un ensemble de machines qualitativement différentes sachant que les moyennes de productions ne diffèrent que par leur productivité. Le progrès technique est exogène, il est incorporé dans les machines dans à ’ h ARROD. L h ê ’ travail. De la plus grande efficacité du capital nouveau se manifeste par le fait que la production par tête est plus élevée sur les équipements nouveaux que sur les anciens. Evidemment, une fois ’équipement en place sur cet équipement-là, la production par tête sera constant et cela durant toute la vie d ’ .
…
R à ’ à h . Ce qui va conditionner ce niveau de vie : les machines anciennes confrontées à des machines ’ h ’ déclassement. Machines fabriquées en C’ Ch ’ rapporte une quasi-rente qui ’ productivité marginale du travail sur le salaire réel. Quasi-rente O ’ à la terre et le sous- . C’ ’ revenu du seul fait de propriété. C ê à ’h . E : Si sous ma maison, il y a j ’ û à h . On ne peut pas parler de profit car il faut un p ’h machines.
…
( ) Par conséquent, qui est égal à la productivité marginale du travail augmente à mesure que le tem ( j ’ !) il arrive un moment où la quasi-rente dévient nulle lorsque les générations de machines est ancienne au- à ’ . Lorsque le salaire croît, il augmente de même manière peu importe la machine utilisée par le salarié/travailleur. ( ) ( ) Quasi-rente = 0 Déclassée Cela détermine la durée de vie économique du capital qui ne correpond pas à la durée de vie physique. On peut penser que la durée de vie physique peut être déterminée par la durée de vie ( ’ ) P ’ machine dans pas longtemps. L’ ’ gne disponible : L ’ ’ -à-dire que la valeur actualisée des quasi- ê ’ ’ ’ y ’ ’ numéraire. On a donc la relation suviante : ∑ ( ) ( ) L ’ ’ tion de ’ y ’ ê y ’ ’y pas de stock de capital homogène. Comme décroît, quand croît, décroît également lorsque croît et par conséquent, on peut définir une relation décroisante pour ( ) qui est la
…
fontrières des prix des facteurs de ce modèle où considére être le prix du capital et étant le prix du travail. Frontière des prix des facteurs Ensemble des coûts les plus élevés possibles Point de départ du taux de croissance de population, qui croît au taux 2. Le fonctionnement du modèle On peut envisager 3 régimes : - L’ ’œ - Le plein emploi - Le sous-emploi Keynésien L’ ’œ ’ h ’ z pour employer toute la population disponible. Le salaire est alors déterminé de façon exogène au niveau de subsistance, inférieur à la productivité moyenne de la dernière génération survivante. Chômage (forcé) Le modèle de plein emploi ’ le nombre de poste de travail techniquement survivant excédant ’ ’œ . L’ à ’
….
de vie économique du capital et le taux de salaire égale à la productivité moyenne du travail sur la génération marginale. Durée de vie et taux de salaire détermine le taux de rendement. Le sous-emploi Keynésien est un modèle où le plein emploi ne peut pas être atteint en ’ de la demande. La demande autonome détermine le produit selon le mécanisme Keynésien de multiplicateur de dépense. Cela engendre un nombre donné de générations de capital utilisé, et donc la durée de vie économique de capital et le volume de ’ . Chômage (volontaire) D ’ -à-dire un état régulier, et le taux de croissance est égale à , où est le taux de progrès technique. ’ constant et le salaire croît au taux comme la productivité du travail. Ce régime permanent est stable ’ -à- ’ ’ ( ) , alors les sentiers de y ’ . ’ ntre que la durée de vie (économique) du capital diminue quand la propension à épargner ’ ’œ ’ accéléré. ’ ê ’ ’ ’ ’ ’investissement augmente. Par conséquent, les quasi-rentes doivent être plus élevées et le nombre de générations comportant les quasi-rentes positives doit nécessairement plus élevé ; par conséquent , la durée de vie du capital doit être plus élevée. Si ’ ’ ’ ( ) diminue. III. Le progrès technique et apprentissage Le progrès technique peut être assimilé à ’ ’ ; ça provient de la tendance à ne plus considérer la prise de décision économique comme un processus dans lequel les entrepreneurs perçoivent et adoptent la meilleure ligne de conduite quelque-soit la situation. On peut penser que les entrepreneurs ’ ’ à â à ’ accumulée. L’ ’ h ’ h e standard. Si on considère que les améliorations techniques sont le ’ ’un bien est important, plus le développement des connaissances sera important, plus sera élevé le taux du progrès technique î ’ . L conséquences de ce genre de progrès techniques sont différentes des rendements croissants, ’ à h ’ ’ h de production se réduit ’ ’ h ’ que par le niveau actuel de la production ’y ï ’ sentier de croissance exponentielle à taux constant. A. L ’ARROW C’ à h à technique est un progrès technique qui économise le travail ’ ’ somme des investissements passés ’ : on a une fonction ] [, exprimant la quantité de travail que réclame la dernière machine, représentant le nombre total de machine produite. I y j ’h î ’œ h . On a une externalité inter-temporelle ’ ’ ’ . L’ ’ –optimal
…
à ’ ’ productivité. En ’ ’ ’ : ’ ’ ’ j ’ ’ . La croissance peut être maintenue à un taux constant supérieur au taux de croissance de la population, avec un h û à ’ . O ’ [( ( ) ) ] A w ’ à à ’ . B. L ô ’ I ’ ’ ’ (Learning by Doing) à une industrie où un processu ô ’à ’ . La baisse û ’ ’ ’ ê h production industrielle en général. ’ à améliorations, dû au Learning by Doing. O ’ la source ’ ’ ’ ’ h ’ e amélioration particulière. Les recherches pourtant sur la diffusion de nouvelles idées ont révélés un comportement logistique
…
Pour Schumpeter, les améliorations sont limitées dans tous les domaines mais le système â à ’ ’ nouvelles. La tendance logistique se retrouve h ’ ’ ’ h pratique connait des rendements ’ développement de nouvelles industries permet de relancer le processus dans de nouvelles branches. L j ô ’ construire des modèles agrégés et des mesures agrégées. C. Progrès technique et accumulation Nicholas K ’ h ê ’ capital. Historiquement on observe la croissance simultanée de la production par tête et du ê . K ’hy h ê une fonction croissante du taux de croissance du capital par tête
…
Loi de Kaldor-Verdoorn L ’ à ’ y ’ ’ h ’ h production. L ê ’ î ê ( ’ ) car les inventions et le progrès technique sont incorporés dans le stock de capital (physique). Il y a une sorte de loi de rendement décroissant du capital lui-même ( ’’ ), les innovations les plus efficace sont mise œ . C car « à gauche » les entrepreneurs sont poussé à investir, les recettes augmentant plus vite que les dépenses en à ’ « à droite » de . La maximisation du profit conduit les entrepreneurs à un équilibre stable, équilibre stable ’ . L ’ ’ ’ à à ni de coefficient de capital mais de la fonction de progrès technique ̇ ( ̇ ) dont la position dans le plan y ’ ( ’ innovations, plus elle est capable de créer, plus la courbe, le taux de croissance sera élevé). Chez Kaldor, la fonc h ’ ; la sensibilité de la à ’ à dernier augmente. L’hy h - jacente est que le progrès technique possède deux dimensions : - Une augmentation exogène des idées - L’ ’ Des investissements plus importants permettent de mieux exploiter les idées disponibles mais les potentialités de ces exploitations sont limitées. Un accroissement de capital à taux constant permettra une plus grande augmentation de la productivité parce que on allouera un montant de ressources h ’ à ’ assez ’ .
Ads