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Formation : les grands modeles macroeconomiques

Formation : les grands modeles macroeconomiques



Deux conceptions de la macroéconomie : Circuit ou rareté Dans ce chapitre on mettra en contraste les deux grands modèles concurrents de la macroéconomie : celui qui découle de la loi de Say d’une part, et celui de KEYNES qui repose explicitement sur le rejet de la loi de Say – avant de présenter le modèle IS-LM, qui a été elaboré pour fournir un cadre commun à ces controverses. Au début du XIXème siècle, la controverse sur les crises de surproduction s’est terminée quand la plupart des grands économistes, Ricardo, James Mill et son fils John Stuart,1 ont accepté comme exacte la loi de Say, formulée dès 1803, selon laquelle la surproduction générale est impossible.
Ce résultat fonde la macroéconomie classique, c’est-à-dire prékeynesienne. Il est resté accepté jusqu’aux crises de l’entre-deux-guerres, crises de chômage massif et apparemment de surproduction générale. Les faits sont alors venus à bout des arguments purement logiques de Say, et Keynes a pu considérer en 1936 qu’il y a "des faits d’observation trop manifestement incompatibles avec (les) conceptions anciennes". Les faits en question, c’est le chômage des années vingt en Grande-Bretagne, et la grande dépression 1929-33 aux Etats-Unis. On peut discuter sur ces faits, qui se sont produits à une époque très éloignée du laissez-faire prôné par les classiques, où l’intervention des États sur tous les marchés, et particulièrement celui du travail, était déjà très forte et organisée et est peut être à l’origine de leur désorganisation. Mais ce qui est certain, c’est que de nombreux économistes ont cru comme Keynes que ces fais démontraient la fausseté de la loi de Say. Les idées de Keynes ont alors fourni un nouveau cadre d’analyse, et ont abouti à la création de la macroéconomie en tant que discipline à part entière, autonome par rapport aux autres enseignements de la science économique, contrairement à la loi de Say.
Deux conceptions de la macroéconomie La conception keynésienne de la macroéconomie est souvent associée à l’idée de circuit, et cette idée a été utilisée par certains de ses prédécesseurs. La macroéconomie du circuit Depuis les physiocrates, l’analogie entre l’économie et les phénomènes de circulation2 a attiré les penseurs : les biens et les services, et plus encore les actifs monétaires et financiers, circulent d’un pôle de l’économie à l’autre, et ils doivent circuler sans entraves pour que le système économique fonctionne bien. Les physiocrates imaginent trois pôles, qui sont des classes : classe productive (les agriculteurs), classe stérile (artisans, commerçants, etc.), classe propriétaire. Le circuit économique montre comment le produit net circule entre ces classes.
Dans la macroéconomie moderne, les keynesiens raisonnent aussi en termes de circuit ; les pôles sont définis de manière fonctionnelle, ce sont des unités économiques de production, de consommation, de transformation financière, ou encore l’état. Un circuit de ce type, réduit à deux pôles, figure sur le graphique 1 : .
 Cette représentation peut constituer une bonne description élémentaire de certains échanges. Le point de vue de la macroéconomie du circuit va au delà de la description : c’est l’idée qu’un tel circuit contient tous les éléments suffisants pour analyser et comprendre son fonctionnement, et définir sa bonne santé. La bonne santé serait une situation où rien ne s’oppose à la circulation des flux monétaires et réels, où cette circulation serait sans obstacles et s’entretiendrait seule. Si au contraire certains circuits étaient bouchés ou présentaient des fuites, on aurait des difficultés, puisqu’on ne retrouverait pas à l’arrivée ce qui aurait été mis au départ, et les flux seraient déséquilibrés .
Le point de vue de la rareté Cette optique de la macroéconomie soulève, malgré son apparente limpidité, un certain nombre de difficultés :
– elle constitue un raisonnement trop agrégé : les flux d’argent et de marchandise sont considérés comme des flux globaux, dont on néglige la composition : on considère alors qu’il est indifférent, par exemple, que les consommateurs achètent des automobiles ou des carottes. De même, le montant de la masse salariale est important, mais la quantité d’heures de travail et le taux de salaire sont négligés.
– l’optique du circuit ne fait pas de place aux phénomènes de marché ; les flux économiques considérés résultent bien des mécanismes de marché, et pourtant cette optique du circuit ne met pas en jeu ces mécanismes : c’est se priver dès lors d’une analyse causale que seule permettrait la prise en compte des relations de marché.
 – l’optique du circuit ne fait pas non plus de place aux individus qui font des choix : en restant confinée à la considération de pôles, décrivant des agrégats d’agents qui effectuent de grandes fonctions économiques, cette optique ne permet pas de comprendre les phénomènes macroéconomiques comme résultant des décisions individuelles face à la rareté. Il n’y a d’ailleurs aucune définition de la rareté dans cette analyse du circuit économique.
– selon l’optique du circuit, la science économique serait divisée en deux branches (macroéconomie et microéconomie) reposant sur des principes différents, sinon contradictoires : alors que la macroéconomie est relative aux grands flux et les considère indépendants des décisions individuelles, la microéconomie étudie des décisions individuelles qui restent confinées à ce niveau individuel, sans pouvoir connaître leurs conséquences sociales.
C’est nier l’unité de la discipline, et la rendre inintelligible. L’optique alternative, celle de la rareté, considère sans nier les vertus de l’optique du circuit qu’une telle description est excessivement élémentaire et incapable de fournir les principes explicatifs indispensables ; de tels principes ne peuvent se trouver que dans la logique des décisions individuelles en situation de rareté. Les fondations d’une macroéconomie de la rareté se trouvent donc dans l’analyse économique des comportements individuels.
1 La loi de Say et la macroéconomie "classique" La loi de Say peut s’énoncer sous plusieurs formes qui s’enrichissant mutuellement :
1.  "Les produits s’échangent contre des produits" (formulation originale de Say).
2.  C’est la formulation première, qui signifie que l’échange monétaire est une illusion d’optique : dans tout échange monétaire (biens contre monnaie, ou services contre monnaie) se cachent en fait des échanges réels : biens contre services, biens contre biens, services contre services. Ceci peut se préciser en disant :
2. Toute offre est aussi une demande.
Personne n’offrirait quelque chose sur un marché, si ce n’était pour se procurer autre chose, d’une valeur jugée équivalente : personne n’offrirait son travail, si ce n’était pour les dépenses que le salaire permettra ; et aucune entreprise ne cherchera à vendre ses produits, si ce n’est pas en vue d’acheter de nouvelles fournitures, d’investir, ou de distribuer des revenus à ceux qui les ont gagnés.
3. A chaque offre individuelle correspond une demande individuelle égale.
Si chaque offre est aussi une demande, cette équivalence est inévitable, car il n’y a pas de différence entre ces deux choses : j’offre et je demande à la fois, c’est la même chose. Pour chaque agent économique, toute offre est aussi une demande, et une demande de même valeur, puisque c’est la même chose.
4. La somme de toutes les offres est égale à la somme de toutes les demandes.
C’est la conséquence logique de la proposition précédente, quand on considère l’ensemble des individus de la société. Chaque offre étant égale à une demande, la somme de toutes les offres est égale à la somme de toutes les demandes.
5. Les désajustements sectoriels entre offre et demande se compensent.
Bien sûr, rien ne garantit que, dans chaque secteur de l’économie, l’offre sera égale à la demande. Mais l’égalité globale du point précédent nous garantit que les secteurs qui connaissent des excès d’offre coexistent avec des secteurs à excès de demande, excès dont la somme algébrique doit être zéro. Ainsi, la loi de Say est compatible avec des crises structurelles, dans lesquelles certains secteurs produisent trop et d’autres trop peu, mais pas avec des crises générales de surproduction dans lesquelles tous les secteurs produisent trop.
Vue sous cet angle, la loi de Say indique aussi comment les crises se résolvent : les secteurs à excès de demande sont nécessairement des secteurs où les profits sont élevés : ils doivent donc attirer des ressources, qui se retireront des secteurs à excès d’offre. Le mécanisme du profit, le jeu des marchés, est un phénomène correcteur des crises structurelles. Dans ce cadre, l’intervention de l’État n’est pas nécessaire, elle risque même d’être nuisible, car ce sont généralement les hommes d’affaire, non ceux de l’État, qui sont informés sur les secteurs de l’économie. La loi de Say aboutit donc au laissez-faire, mais elle ne précise pas combien de temps il faut à l’économie pour retrouver sa santé lors d’une crise structurelle, pour résorber le chômage.
6. "L’offre crée sa propre demande".
C’est la formule utilisée par Keynes pour qualifier la loi de Say, mais cette formule est une caricature ; contrairement aux explications précédentes, elle introduit l’idée que les offres et les demandes des agents sont des choses différentes, et que seule une mystérieuse alchimie pourrait les faire coïncider. La formule de Keynes prête à la loi de Say des propriétés magiques, pour mieux la disqualifier. On ne retiendra pas cet énoncé comme sérieux. Le rôle de la monnaie Une question difficile et toujours débattue concerne la place de la monnaie dans la mécanique qui vient d’être décrite. Est-elle un bien comme les autres, avec une offre et une demande ?
– S’il s’agit d’un bien comme les autres, alors les énoncés 4 et 5 sont vrais de tous les marchés, marché de la monnaie inclus. Cela a des conséquences importantes, puisque dans cette hypothèse, on peut imaginer que tous les marchés de biens et services soient en excès d’offre, alors que le marché de la monnaie serait en excès de demande, la demande excédentaire de monnaie étant égale à la somme des surproductions sur les autres marchés : il pourrait donc y avoir surproduction générale de biens et services. Sous cette forme incluant la monnaie, la loi est connue de la théorie économique moderne comme étant la "Loi de Walras", et est considérée comme toujours vraie. – Si au contraire la monnaie ne constitue pas un marché comme les autres, les énoncés 4 et 5 ne s’appliquent qu’aux biens et services, et il ne peut pas y avoir de surproduction générale ; cela semble être la position de Say, et la théorie économique réserve donc à cette interprétation le terme de Loi de Say, tout en considérant qu’elle n’est pas forcément vraie. Le débat sur le concept keynésien de trappe à la liquidité pose la même question : la monnaie peut-elle faire l’objet d’une demande excessive assez forte pour assécher la demande des biens et services ? Les keynesiens pensent que oui, les classiques ne le croient pas.
2 Le modèle keynesien La macroéconomie de Keynes se fonde sur des concepts différents ; le problème essentiel est celui de la détermination du revenu national d’équilibre, et le multiplicateur est un des instruments permettant de comprendre comment s’opère cette détermination. Dans l’analyse la plus simple, le revenu Y peut être appréhendé sous deux angles : celui de la production et celui de la dépense ; la production se compose de biens de consommation (de valeur C) et biens d’investissement (de valeur I) ; on a donc :Y = C + I (Production nationale) ; la dépense quant à elle peut se diriger dans deux directions : dépenses de consommation (de valeur C), et autres dépenses, c’est-à-dire épargne (de valeur E) : Y = C + E (Dépense nationale). L’équilibre macroéconomique requiert évidemment que les deux faces du revenu national soient égales, c’est-à-dire l’égalité de l’épargne et de l’investissement I = E. À cette égalité, Keynes ajoute que la consommation est une certaine fonction du revenu : C = C(Y ); quelle que soit la forme de cette fonction, il suppose généralement qu’il s’agit d’une fonction stable (elle ne varie pas d’une période à l’autre), et que sa différence première (ou sa dérivée première) est positive et inférieure à la propension moyenne à consommer, au moins à court terme : ∆C ∆Y = c < C Y (ou dC dY = c < C Y ) c étant la propension marginale à consommer. Exemple de fonction de consommation : soit C = C0 + cY ; C0 est appelée consommation incompressible ; c est la propension marginale à consommer, et la propension moyenne,C Y , est égale à (C0/Y ) + c.
La propension moyenne est donc supérieure à la propension marginale, ce qui correspond bien aux hypothèses formulées par Keynes. 2.1 Le modèle keynesien du revenu d’équilibre C’est un modèle qui permet d’analyser le niveau d’équilibre du revenu national. Le revenu d’équilibre est déterminé par l’égalité production-demande : Y = C +I avec par exemple C = C0 + cY .
On obtient que Y = C0 + cY + I soit Y (1 − c) = C0 + I soit encore Y = C0 + I 1 − c (1) C’est ce qu’illustre le graphique 2, dit "graphique à 45 degrés". Le revenu d’équilibre YE est celui où est réalisée l’égalité Epargne = Investissement. C’est le point où le revenu sous l’angle de la production C + I (axe vertical) est égal au revenu sous l’angle de la dépense C + E (axe horizontal) ; c’est-à-dire que les plans des producteurs de biens d’investissements, ceux des investisseurs et ceux des épargnants sont compatibles ; et aussi que les plans de consommation des titulaires de revenus et ceux des producteurs de biens de consommation sont compatibles. Ces différentes grandeurs peuvent ne pas être compatibles ex-ante (dans les prévisions des agents) ; le rôle des mécanismes économiques est de réaliser que cette compatibilité soit réalisée ex-post (dans les faits). Voyons un exemple chiffré ; soit une économie dont la fonction de consommation est C = 40 + 0, 8Y , où l’investissement est de 60, et où les producteurs décident de produire pour 500 de biens de consommation(C), pour 60 de biens de production (I).
La production totale alors serait 560, et la consommation serait alors de : C = 40 + 0, 8(560) = 488 ; si cela était, la production des biens de consommation ne serait pas totalement achetée par les ménages, et un stock d’invendus de 12 s’accumulerait dans les entreprises ; l’épargne est de 72, pour un investissement de 60. Devant ces difficultés à vendre leur production, les entreprises réajusteront leurs plans, elles produiront moins de biens de production, et cela diminuera à la fois l’épargne et la consommation, cette dernière s’ajustant au nouveau volume de production. Le revenu d’équilibre se détermine ainsi : YE(1 − c) = C0 + I, soit YE(0, 8) = 100, d’où YE = 500 ; d’où enore C = Y − I = 440 ; on vérifie alors que : C(Y ) = 40 + 0, 8(500) = 440, on est donc bien dans cette position d’équilibre. On voit dans ce modèle que les variables d’ajustement sont les quantités globales, et non des prix : c’est une des caractéristiques (et une des faiblesses) majeures des modèles keynesiens que de considérer que les prix sont constants à court terme.
L’équilibre keynesien est en effet un équilibre de courte période. Le modèle ne serait que légèrement modifié si l’investissement, au lieu d’être considéré comme une variable "autonome" (une constante), dépend positivement du revenu ; on aurait : I = I(Y ), avec dI dY > 0. Le revenu d’équilibre n’assure pas forcément le plein-emploi des ressources, en particulier du travail. Si les facteurs de production sont complémentaires, on peut écrire en première analyse : Y = F(L), où L désigne le volume de l’emploi ; et dF dL > 0, ce qui exprime que les entreprises ne gardent pas de salariés oisifs. Si L est la population active, le revenu de plein-emploi est YP E = F(L), et il peut différer de YE. 2.2 Le multiplicateur d’investissement Le multiplicateur d’investissement décrit les mêmes mécanismes, mais en supposant une augmentation subite, "autonome", de l’investissement, de valeur ∆I.
L’augmentation de revenu sera égale à : ∆Y = ∆C + ∆I ; et ∆C = c∆Y par hypothèse ; d’où : ∆Y = c∆Y + ∆I ; ce qui donne finalement : ∆Y = ∆I 1 − c . L’accroissement d’investissement est donc "multiplié" en accroissement de revenu à travers le multiplicateur k = 1 1 − c , qui est forcément supérieur à 1, puisque c est compris entre 0 et 1 (c’est la proportion d’un accroissement de revenu qui est consommée). On voit immédiatement que le multiplicateur est d’autant plus élevé que la propension marginale c est elle-même élevée. Par exemple, quand la propension marginale à consommer passe de 0,85 à 0,90, le multiplicateur k passe de 6,67 à 10.
La propension marginale à consommer est donc une "bonne" variable, qui doit avoir un niveau élevé pour que le revenu soit fortement stimulé. Le multiplicateur dynamique L’analyse précédente est statique, elle ne fait intervenir aucun déroulement temporel ; on peut cependant lui donner une forme dynamique, c’est-à-dire étudier un processus de propagation dans le temps de l’accroissement de revenu dû à un accroissement d’investissement ; imaginons que ∆I = 100, et c = 0, 75. D’autre part, la relation entre ∆Y et ∆C suppose une période de décalage : la consommation sera augmentée à la période suivant l’augmentation du revenu. Il résulte de ces hypothèses simples un processus dans le temps dont le tableau 1 illustre les premières périodes. On constate à la lecture de ce tableau que la variation cumulée du revenu, c’est-à-dire son augmentation totale depuis le début du processus (dernière colonne), est égale à : X t ∆Yt = ∆I + c∆I + c 2∆I + c 3∆I + c 4∆I + . . . L’augmentation finale du revenu, quand le mécanisme de propagation aura pris fin, est la limite de P t ∆Yt quand t tend vers ∞; elle est égale à3 limt→∞X t ∆Yt = ∆I 1 1 − c On retrouve donc, à l’issue de cette analyse dynamique, la formule statique vue plus haut. Mais ce modèle est plus riche ; on voit bien en particulier que si le rôle moteur est joué par ∆I à la première période, ce sont ensuite les augmentations de la consommation finale qui constituent la plus grande partie de l’augmentation du revenu
Table des matières
1 La loi de Say et la macroéconomie "classique" 3
2 Le modèle keynesien 5
2.1 Le modèle keynesien du revenu d’équilibre
2.2 Le multiplicateur d’investissement
2.3 Approfondissement du modèle
2.3.1 L’introduction des dépenses publiques
2.3.2 Les échanges extérieurs
2.4 Conclusion de la section
3 Le modèle IS-LM
3.1 L’équilibre sur le marché de la monnaie (LM)
3.1.1 Motifs de détention
3.1.2 La courbe LM
3.2 L’équilibre sur le marché des biens (IS)
3.3 L ’équilibre IS-LM
3.3.1 Version keynésienne
3.3.2 Versions classiques


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